Intervention de Alain Juppé

Réunion du 22 mars 2011 à 15h15
Situation en libye — Déclaration du gouvernement suivie d'un débat

Alain Juppé, ministre d'État :

Le Liban nous a beaucoup aidés et le projet de résolution qui a été mis sur la table du Conseil de sécurité l’a été au nom de la France, de la Grande-Bretagne, du Liban et des États-Unis, qui sont venus se joindre à nous.

Nous avons aussi veillé à cette implication du monde arabe lors du sommet de Paris, qui a été un événement de très grande portée. Autour de la table, où étaient représentés les États-Unis, le Canada, un grand nombre de nos partenaires européens, siégeaient non seulement le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, mais aussi les représentants de plusieurs pays arabes : le Maroc, la Jordanie, le Qatar, les Émirats arabes unis et l’Irak. On peut donc dire que la présence arabe à ce sommet était très forte.

Nous avons poursuivi sur cette ligne en restant en liaison permanente avec M. Moussa. Il a été dit tout à l’heure que celui-ci avait émis un certain nombre de réserves sur la façon dont la résolution 1973 était appliquée ; ces réserves ont été démenties et, aujourd’hui même, la Ligue arabe a tenu, au Caire, une réunion au cours de laquelle elle a confirmé son plein soutien à la mise en œuvre de cette résolution.

Autre exemple de cette volonté d’implication de nos partenaires arabes, des avions du Qatar d’ores et déjà opérationnels, actuellement sur une base de Crète, pourront très prochainement participer à nos opérations.

Au-delà du monde arabe, d’autres soutiens, contrairement à ce que l’on a parfois entendu, se sont manifestés.

J’ai sous les yeux une déclaration du Premier ministre turc exprimant, alors qu’il recevait le Président Obama, son accord sur la nécessité d’une large contribution internationale, dont celle des pays arabes, aux opérations de la coalition en Libye.

Quant à l’Union africaine, institution certes diverse et qui comprend de nombreux pays, je veux simplement insister sur le fait que les deux pays africains qui siègent au Conseil de sécurité, et ce ne sont pas les moindres sur le continent africain, c'est-à-dire l’Afrique du Sud et le Nigeria, ont voté en faveur de la résolution 1973. On peut donc, là aussi, considérer qu’il y a une implication des États africains.

J’en viens – c’est le deuxième point que j’évoquerai – au Conseil national de transition. Mme Voynet, dans une intervention dont j’ai beaucoup apprécié la tonalité

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