Voilà pour le rôle du Sénat dans le cadre hexagonal. Qu'en est-il au-delà de nos frontières ?
Je disais il y a trois ans : notre base, ce sont les collectivités territoriales, mais notre circonscription, c'est le monde. Je le redis haut et fort aujourd'hui.
En décidant d'organiser, à partir de l'année prochaine, les états généraux des Français de l'étranger, M. le président Poncelet a pris une initiative dont les sénateurs des Français de l'étranger ne peuvent que lui être reconnaissants.
Il nous faudra la poursuivre, en défendant avec acharnement le statut des Français établis hors de France et en renforçant leurs droits, qui n'ont actuellement rien à voir avec ceux des Français de la métropole. Pourtant, n'oublions pas qu'ils sont la partie avancée de la France dans le monde.
D'une certaine manière, le dynamisme de la communauté française de l'étranger, que je constate régulièrement à l'occasion de mes voyages, contraste avec un certain désenchantement que l'on rencontre parfois dans l'hexagone.
Comme si l'avenir faisait moins rêver les Français en France que ceux de l'étranger.
N'oublions pas pourtant, comme le disait Bernanos, qu' « on n'attend pas l'avenir comme on attend un train ; l'avenir, on le fait ! »
Et si l'heure est parfois au doute, à l'angoisse, à l'inquiétude, prenons-en volontairement le contre-pied.
Ces derniers temps, de nombreux ouvrages ont vu le jour, décryptant le prétendu déclin de la France, pour ne pas dire sa décadence.
Il s'agit là non pas de nier nos difficultés ou de tomber dans l'angélisme, mais de ne pas sombrer dans le pessimisme et d'en appeler à notre responsabilité de politique.
Nous tournons le dos à la noblesse de notre mission lorsque nous faisons notre miel des difficultés de notre pays, lorsque nous affichons nos dissensions internes, qui nuisent à notre image à l'étranger, lorsque nous oublions que la solidarité nationale est la seule façon d'obtenir le respect de la communauté internationale.
Alors, plutôt que d'observer un pays en chute libre, « une France qui tombe », sachons, nous, responsables politiques, écrire les premières pages de « La France qui se relève ».