Intervention de Dominique Bussereau

Réunion du 7 décembre 2004 à 15h00
Loi de finances pour 2005 — Agriculture alimentation pêche et affaires rurales suite

Dominique Bussereau, ministre :

En ce qui concerne l'équarrissage, le Gouvernement est tout à fait conscient des difficultés rencontrées par les opérateurs de la filière viande dans la mise en oeuvre du service public de l'équarrissage.

Les travaux conduits au cours de ces dernières semaines ont permis d'importantes avancées, qu'il s'agisse du périmètre de ce service ou de son adaptation au règlement européen relatif au traitement des sous-produits animaux.

Cependant, monsieur Bourdin, les grands équilibres du dispositif ne sont pas, à ce jour, suffisamment stabilisés pour que nous puissions envisager une évolution du service public de l'équarrissage dont je puisse vous rendre compte aujourd'hui.

Nous allons travailler sur ce sujet, conscients des enjeux territoriaux et économiques qui nous imposent de traiter avec beaucoup d'attention le volet « cadavres en élevage », tant dans sa mise en oeuvre que dans son financement. Aujourd'hui, je considère qu'aucune réponse suffisante n'a été apportée. Je propose donc que nous nous donnions encore un peu de temps afin de poursuivre nos travaux pour identifier, dans les meilleurs délais, les voies et les moyens permettant une évolution équilibrée du service public de l'équarrissage.

Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, je vous prie de m'excuser si je n'ai pas répondu avec autant de précisions que vous le souhaitiez à chacune de la centaine de questions qui m'ont été posées. Naturellement, si certains le souhaitent, je suis prêt à répondre par écrit et à poursuivre le dialogue individuellement ou dans le cadre de commissions spécialisées.

Pour un ministre débutant sur les sujets agricoles, avoir la responsabilité de ce domaine est un enjeu passionnant. Je suis conscient de tous les défis que nous avons à relever. Il nous faut dessiner le nouveau visage de notre agriculture, pour construire, ensemble, un modèle français.

Il nous faut aussi faire vivre un modèle européen. Or ce qui s'avère déjà compliqué à vingt-cinq le sera d'autant plus à vingt-six, vingt-sept ou vingt-huit membres, une fois que la Roumanie, la Bulgarie et la Croatie auront adhéré à l'Union européenne. Ce modèle européen doit s'affirmer dans les négociations internationales. A ce titre, la réunion de l'OMC qui se tiendra à Hong Kong à la fin de l'année 2005 est une échéance importante.

Mesdames, messieurs les sénateurs, la mission qui m'a été confiée est très exigeante. Sachez que je l'aborde avec beaucoup d'humilité et que j'entends, avec Nicolas Forissier, mettre en place un dialogue permanent avec le Sénat.

Ce projet de budget est sérieux et solide. Il est à l'image de la politique qu'a menée Hervé Gaymard. S'il n'est pas toujours aussi ambitieux que certains l'auraient souhaité, il est le reflet de la situation économique et politique de notre pays.

Je remercie toutes celles et tous ceux qui ont soutenu l'action du Gouvernement. Désormais, je suis un militant des questions agricoles et de la ruralité, au service de chacune et de chacun d'entre vous. Je table sur vos connaissances pour améliorer les miennes. Je compte sur votre soutien afin que nous puissions mener, ensemble, une politique pour la France à la hauteur des ambitions du monde agricole, du monde de la pêche et de notre ruralité.

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