Madame la ministre nous précise que ce projet de loi de « modernisation » de l’économie a trois objectifs : débrider la croissance, créer de l’emploi et baisser les prix.
Le Gouvernement cherche à atteindre 0, 3 point de croissance. Madame la ministre, il y a un an, vous étiez plus optimiste et vous nous aviez annoncé plus de gain de croissance !
Le Gouvernement cherche également à créer 50 000 emplois supplémentaires. Par quels moyens y arrivera-t-il, sinon par le travail précaire et sous-payé, qui remplace les postes en CDI ?
Le Gouvernement cherche enfin à redonner plus de pouvoir d’achat aux Français.
Ce qui est bien avec ce gouvernement et cette majorité, c’est leur maîtrise de la communication. Après avoir dit aux Français dans une campagne de publicité qu’ils se trompaient, qu’ils ne savaient pas compter et qu’ils avaient plus de pouvoir d’achat qu’hier, vous lancez aujourd’hui la publicité permanente devant le Parlement !
Au-delà des déclarations louangeuses, voire lyriques, des rapporteurs, si nous grattons le vernis de ce texte fourre-tout, c’est la dérégulation de notre économie qui apparaît !
Du petit commerce au hard discount en passant par le statut de l’auto-entrepreneur ou par le livret A, ce texte touche à tout.
Certains points clés, comme les questions relatives à la Caisse des dépôts et consignations, auraient mérité d’être traités dans des textes spécifiques !
La Caisse des dépôts et consignations est un outil formidable pour l’action publique qu’il ne faut surtout pas banaliser. Au contraire, c’est une exception française qu’il faut préserver, voire étendre à l’Union européenne.