L’article 44 sexies du code général des impôts est relatif à l’exonération totale ou partielle des bénéfices des entreprises nouvelles qui se créent dans les zones prioritaires d’aménagement du territoire.
S’il ne fait pas obstacle à la prolongation temporaire du dispositif, M. le rapporteur général lui-même commence à s’interroger sur la pertinence de la procédure, au nom d’ailleurs de motifs parfaitement recevables.
Ce sont, au total, 46 000 entreprises, soit 2 % des entreprises de notre pays, qui bénéficient de ce dispositif, dont le succès est tout de même assez limité après quatorze années d’application. La remise d’impôt globale est de 130 millions d’euros, ce qui équivaut à moins de 3 000 euros par entreprise. De fait, le dispositif de l’article 44 sexies se réduit à une simple mesure de trésorerie.
De plus, nous ne disposons pas d’informations sur le nombre d’emplois maintenus ou créés, sur le développement ou non du chiffre d’affaires des entreprises concernées, sur l’économie générale du dispositif, dont il n’est donc guère possible d’évaluer la pertinence. Par conséquent, nous ne sommes pas partisans de sa prolongation. Le mitage de l’impôt sur les sociétés nuit à sa lisibilité et à son équité, il ne faut pas le favoriser.