C’est pourquoi la précision législative que tend à apporter cet amendement est inutile.
Si, en pratique, les étudiants n’effectuent pas ce stage, c’est parce que les capacités sont insuffisantes, même si elles s’améliorent. Il serait injuste de pénaliser des étudiants alors que les possibilités de stage ne leur sont pas offertes.
Cela étant, nous faisons des progrès. Aujourd'hui, sur 7 650 étudiants, 3 393, c'est-à-dire près de la moitié, effectuent ce stage de deuxième cycle avant leur admission en troisième cycle de médecine générale.
En 2008, à l’issue des épreuves classantes nationales, la médecine générale figurait au deuxième rang des priorités de choix des étudiantes et au cinquième rang pour les étudiants.
Valérie Pécresse, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, et moi-même prendrons prochainement un arrêté précisant la durée de ce stage, son contenu, son mode de financement.
En 2008, j’ai consacré plus de 60 millions d'euros au financement des stages chez des médecins généralistes, dont 5 millions d'euros pour les stages de deuxième cycle. Cet effort est maintenu en 2009, et je le porterai, d’ici à 2011, à 100 millions d'euros pour l’ensemble du dispositif. J’ai également augmenté l’indemnisation mensuelle versée aux maîtres de stage, dont le montant atteint désormais 600 euros. Le Gouvernement a donc accompli un effort financier considérable.
Par ailleurs, nous sommes en train de rechercher des lieux de stage.
Vous le voyez, monsieur le sénateur, la situation s’améliore et le pourcentage d’étudiants effectuant ce stage augmente. La disposition législative visée par l’amendement existe de fait ; c’est le dispositif opérationnel qui nous manque. Je ne voudrais pas que le rappel de ce stage dans la loi pénalise les étudiants.