Méditons ce point ! En tout état de cause, même si une révision du système de financement est souhaitable, elle ne peut - et je ne sais là si nous serons d'accord - incarner à elle seule l'ambition européenne.
Si l'ambition européenne de la France est à la fois de développer l'initiative de croissance et l'emploi ; de renforcer les politiques de recherche, d'innovation et de formation ; de promouvoir le développement durable ; de maintenir une politique de cohésion économique et sociale favorable aux nouveaux entrants, mais n'ignorant pas dans l'ancienne Europe des Quinze les zones touchées par la disparition des industries et par le chômage ; de préserver une politique agricole rénovée ; de soutenir une politique européenne de défense et de sécurité ; si telle est l'ambition européenne de la France, madame la ministre, elle ne se réalisera pas avec des perspectives financières 2007-2013 anémiées.
Le choix qu'impliquent les prochaines perspectives financières ne peut se limiter à une simple question d'argent. Il importe de déterminer les actions les plus porteuses d'avenir pour les citoyens européens et de trouver les moyens pour les entreprendre.
Sans volonté politique, l'utopie européenne est en danger. Ne lui refusons pas les moyens de se réaliser !