Je le ferai pour deux raisons : la première, c'est que cette adhésion a déjà une implication budgétaire ; la seconde, c'est que l'accession de la Turquie à l'Union serait sans précédent en matière d'extension du territoire et en termes de conséquences financières et budgétaires. Comme l'a souligné tout à l'heure M. Mercier, ce serait non seulement une modification de taille ou de degré, mais un changement de nature extrêmement profond.
Evoquer la Turquie ce matin, à l'occasion du débat sur la participation de la France au budget des Communautés européennes, c'est, bien entendu, évoquer les crédits de pré-adhésion, qui, à mon sens, soulèvent trois questions : une question d'opportunité, une question de méthode, mais aussi une question de cohérence.
Pour ce qui est de l'opportunité, je dois dire que le fait de poser à la Turquie des conditions de critères afin de pouvoir bénéficier de ces crédits de pré-adhésion revient à accepter l'idée que l'extension de l'Union se fera sur la base de ces seuls critères, alors que, à mon sens, elle est d'abord, et éminemment, une question de principe.
La Turquie n'est européenne ni par son histoire, ni par sa géographie, ni même, bien entendu, par sa culture. §