Intervention de Jean-Claude Frécon

Réunion du 1er décembre 2004 à 22h00
Loi de finances pour 2005 — Article 31

Photo de Jean-Claude FréconJean-Claude Frécon :

Tout d'abord, afin de répondre à la demande de M. le rapporteur général et de M. le ministre, nous essaierons d'être brefs en exposant nos propositions. D'ailleurs, si nous avons bien compris leurs propos, nous ne pouvons pas espérer changer grand-chose cette année. On nous a tout de même indiqué qu'il existait une « clause de revoyure », et il faudra avoir cela à l'esprit au cours de cette année.

J'en reviens à mon amendement. Le dispositif proposé par le Gouvernement organise la nouvelle dotation forfaitaire des départements autour d'une dotation de base de 70 euros par habitant et, éventuellement, d'une dotation de garantie.

La dotation de base permet de couvrir les charges liées à l'importance de la population. Mais, compte tenu des charges importantes des départements en matière de transport scolaire et de voirie, ce critère de la population ne nous apparaît pas suffisant.

Par ailleurs, le transfert en 2006 de la gestion de 20 000 kilomètres de routes nationales aux départements va fortement augmenter ces charges. Chacun peut en effet constater que ces routes ne sont pas, globalement, en très bon état. Les départements devront donc engager des dépenses supérieures à celles qui leur seront compensées pour remettre ces routes en état.

A cet égard, il est important de rappeler que le rôle de la dotation forfaitaire est de contribuer à couvrir les charges de fonctionnement des départements : son mode de calcul doit donc à notre avis être revu pour mieux tenir compte des charges de voirie et de transport, et de leur évolution tendancielle.

Cependant, pour ne pas grever le dispositif présenté, nous ciblons notre proposition sur une catégorie de départements : les départements les plus modestes, dont les besoins en la matière sont les plus évidents.

A cette fin, le présent amendement tend à modifier les modalités de calcul de la dotation forfaitaire des départements, en vue d'y introduire une part superficiaire, comme c'est déjà le cas pour les communes, et ce pour les seuls départements aujourd'hui éligibles à la DFM. Nous pourrons éventuellement revoir cette liste à la marge, mais pour cette seule catégorie.

L'introduction d'une dotation proportionnelle à la superficie améliorerait en effet la situation spécifique des départements faiblement peuplés qui, du fait de leur superficie, supportent des charges importantes en matière de voirie et de transport. La dotation superficiaire ramenée au nombre d'habitants serait ainsi supérieure pour les départements ruraux.

L'adjonction d'une part superficiaire à la dotation forfaitaire des départements les plus pauvres permettrait de rendre plus équitable le dispositif proposé par le Gouvernement à l'article 31.

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