Intervention de Jean-François Copé

Réunion du 1er décembre 2004 à 22h00
Loi de finances pour 2005 — Article 31, amendement 199

Jean-François Copé, ministre délégué :

... les charges sont bien sûr différentes, et vous avez mille fois raison à cet égard ; c'est d'ailleurs pourquoi elles ne sont pas déduites du potentiel financier. C'est peut-être là-dessus que nous divergeons quelque peu.

En revanche, les charges sont prises en compte dans les indices synthétiques. En d'autres termes, le potentiel financier, d'une part, sert à déterminer l'éligibilité d'un département. Les indices synthétiques, d'autre part, qui servent à calculer les montants, sont construits sur des critères de charges. On ne saurait donc les mélanger : si l'on introduit des charges dans le potentiel financier, et si on les diminue, on obtient quelque chose d'illisible.

Parce que nous avons privilégié la simplicité, nous avons donc retenu, d'une part, le potentiel fiscal pour déterminer l'éligibilité, d'où l'intérêt de disposer de ressources pérennes, et, d'autre part, les indices synthétiques, avec des critères de charges pour mesurer le niveau auquel on se place quant au calcul des montants.

Les montants et les taux de croissance sont extrêmement significatifs. Les taux de croissance, par département, sont importants. Je suis d'ailleurs à votre disposition pour vous en fournir la liste. Cela ne peut être balayé d'un revers de main.

Vous avez eu l'amabilité de noter que je vous avais lancé des fleurs, monsieur François-Poncet, et je l'ai fait sans arrière-pensée. Le moins que l'on puisse dire est que vous n'en avez pas fait autant : j'ai en vain cherché des fleurs dans votre discours !

Je vous propose donc de retirer l'amendement n° I-199 et d'accepter la proposition de M. Marini, qui convient au Gouvernement : à une échéance donnée, on évaluerait les résultats de cette réforme de la dotation de péréquation destinée aux départements. Je serais tout à fait prêt, le cas échéant, à faire évoluer notre position sur la question en fonction des résultats obtenus. C'est à mon avis la formule la mieux - ou la moins mal - adaptée.

S'agissant de l'amendement n° I-270 rectifié, j'invite M. Frécon à le retirer dans la mesure où le cas des Hauts-de-Seine et celui de Paris vont être réglés par un amendement de la commission des finances, lequel corrigera une erreur de rédaction initiale et devrait lui donner satisfaction.

Monsieur. Fréville, les amendements n° I-56, I-57 et I-58 s'inscrivent dans votre proposition globale qui consiste à créer une dotation « potentiel financier », qui représenterait au moins 60 % de la masse de la péréquation départementale et serait complétée par deux dotations liées aux charges, l'une pour les départements urbains, l'autre pour les départements non urbains.

Cette proposition, techniquement très intéressante, comporte peut-être un risque de complexité. Cela voudrait dire qu'une dotation « potentiel financier » serait séparée des autres

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