Lors de la discussion générale, notre collègue Michel Moreigne a déjà abordé la question de l'éligibilité des départements - qui sont, selon lui, les grands oubliés de cette réforme - à la dotation de fonctionnement minimale. Il estime que le transfert de déficit auquel se livre le Gouvernement ne fait que stigmatiser plus encore leurs difficultés.
Par cet amendement, il propose de créer un concours particulier au profit des vingt-quatre départements actuellement éligibles à la DFM « ancienne formule » - liste de vingt-quatre départements à redéfinir éventuellement -, afin de renforcer les moyens attribués à ces départements au titre de la péréquation.
Ce concours aurait pour objet de dégager à leur bénéfice un montant équivalent au montant actuel de la DFM totale - qui s'élevait à environ 160 millions d'euros en 2003 selon le rapport de l'Observatoire des finances locales pour 2004 - par prélèvement sur les droits de mutations départementaux.
Ce montant serait ensuite réparti entre les vingt-quatre départements en fonction de l'indice synthétique de ressources et de charges défini dans le rapport d'information de MM. Jean François-Poncet et Claude Belot relatif à la péréquation interdépartementale.
Comme l'a rappelé M. François-Poncet tout à l'heure, cet indice très complet prend en compte plus de 88 % des dépenses obligatoires des départements : les collèges, les transports scolaires, la voirie, les personnes âgées, l'enfance, la gestion du RMI, les SDIS, et les personnes handicapées.
C'est la raison pour laquelle le groupe socialiste propose d'adopter cet amendement de Michel Moreigne.