Intervention de Jean-Claude Gaudin

Réunion du 1er décembre 2004 à 22h00
Loi de finances pour 2005 — Article 34

Photo de Jean-Claude GaudinJean-Claude Gaudin :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, la loi de modernisation de la sécurité civile a reconnu au bataillon des marins-pompiers de Marseille la même existence que celle du SDIS des Bouches-du-Rhône et la possibilité de recevoir - enfin ! - des concours financiers.

La ville de Marseille dépense tous les ans quelque 100 millions d'euros pour financer le bataillon des marins- pompiers, sans recevoir aucune aide du conseil général des Bouches-du-Rhône.

Aux termes du projet de loi de finances qui nous est proposé, le conseil général des Bouches-du-Rhône recevra une partie du produit de la taxe sur les conventions d'assurance, la TCA. Cette part sera prélevée sur l'ensemble des habitants des Bouches-du-Rhône, alors que - je le répète à regret - le conseil général ne dépense aucune somme pour la protection de la population marseillaise, protection qui est assurée par le bataillon des marins-pompiers et financée par la ville.

Il me paraît donc normal, légitime et juste que le conseil général reverse à la ville de Marseille les sommes prélevées sur les habitants de la commune.

Tel est l'objet de cet amendement.

Voilà soixante-cinq ans qu'existe cette particularité du bataillon des marins-pompiers, qui compte 2 400 personnes. Les directives de Bruxelles, selon lesquelles les marins- pompiers doivent intervenir en moins de dix minutes sur le lieu d'un accident, amènent la ville à multiplier les casernes et les lieux réservés aux marins-pompiers.

Nous avons toujours tout payé... sauf une année, quand le maire de Marseille était en même temps ministre de l'intérieur, la ville ayant alors profité d'une subvention exceptionnelle du ministère de l'intérieur. Depuis, plus rien ! Or il en coûte 80 millions d'euros pour le fonctionnement et 20 millions d'euros pour les investissements.

Je demande donc simplement, légitimement, que la part que les Marseillais paient leur revienne. Il me semble qu'il n'y a rien de plus normal !

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