Laissez-moi terminer ma phrase, monsieur le ministre, car la seconde partie sera moins agréable !
Il est bien évident, disais-je, que l'Etat n'a pas à financer cette dépense. Le seul problème, c'est qu'il l'impose aux collectivités locales ! Dès lors, nous nous trouvons devant l'un des principaux problèmes de la décentralisation, à savoir que beaucoup de compétences sont transférées sans être abandonnées. Or n'importe quel gouvernement, n'importe quel parlement sera tenté de prendre des mesures en faveur des sapeurs-pompiers, ne serait-ce que parce que les préfets continuent à y avoir recours, ou pour toute autre raison.
Mais il n'y a pas que la retraite des volontaires qui pose problème : le Gouvernement a décidé, par exemple, de changer tous les systèmes de radio des sapeurs-pompiers afin que ceux-ci puissent communiquer avec la police. Et ne parlons pas de la gendarmerie, c'est une autre affaire. Il s'agit sûrement là d'une mesure utile ; simplement, ce sont les collectivités qui vont payer !
De la même façon, il a été décidé de changer toutes les tenues des sapeurs-pompiers. C'est sans doute très bien, mais, là aussi, ce sont les collectivités qui vont payer !
Nous sommes ici au coeur du problème des compétences partagées. Il en est ainsi : on a accepté le système, ce qui entraîne un certain nombre de conséquences, et la retraite en fait partie.