Dès lors qu'une personne est condamnée à une peine autre que la perpétuité, il faut l'aider pour « l'après », sinon sa chance de survie sociale, psychologique et médicale en dehors de la prison est extrêmement réduite, alors même que le risque de récidive est accru.
Enfin, si la peine est dissuasive, elle ne peut, à elle seule, être l'incarnation de la prévention de la délinquance. Si la prévention situationnelle s'est développée ces dernières années, avec de plus en plus de collectivités territoriales se dotant d'équipements de vidéosurveillance, de particuliers utilisant des digicodes et autres contrôles d'accès, la prévention sociale, moins visible pour l'opinion, ressentie par elle comme moins rapide et moins efficace, doit être mise au même niveau que la politique, essentielle, de répression systématique de la délinquance.
S'agissant des mineurs délinquants, on sait que, pour une grande majorité d'entre eux, ils ont commencé par être des enfants en danger.