Intervention de Christian Poncelet

Réunion du 6 juillet 2005 à 15h00
Allocution de m. le président du sénat

Photo de Christian PonceletChristian Poncelet, président :

Législateur avisé, contrôleur vigilant, évaluateur efficace, le Sénat a retrouvé sa place, toute sa place, au sein de nos institutions.

Certes, mais quelle est la place de nos institutions dans une société en proie à une crise de la démocratie représentative, à une crise du politique, davantage que de la politique ?

Cette question ne peut être éludée, ni esquivée, car les avertissements se multiplient, mes chers collègues : nous devons contribuer ensemble à une refondation du lien entre les institutions de notre pays et les citoyens. C'est une urgente nécessité, c'est une ardente obligation !

Dans cette perspective, il nous faut résister à la tentation de « vivre cachés » et prolonger résolument notre politique d'ouverture destinée à mieux faire connaître le Sénat, afin de donner un écho accru à ses travaux. L'ouverture est un moyen au service d'une fin : la pérennité du Sénat.

Dans un monde en pleine mutation, ou plutôt en transition difficile vers une nouvelle donne, le Sénat doit faire vivre sa vocation d'assemblée de proximité.

Le Sénat doit être, plus que jamais, à l'écoute permanente de la société grâce à son assise constitutionnelle de représentant des 37 000 collectivités territoriales et des 500 000 élus locaux qui se trouvent au plus près des réalités du terrain et des préoccupations de nos concitoyens.

Chambre de réflexion, laboratoire d'idées, le Sénat doit éclairer l'avenir des Françaises et des Français et contribuer à l'indispensable modernisation de notre société.

Mais comment faire pour remettre l'hémicycle au coeur du débat républicain alors que nous sommes accaparés, jour et nuit, par une inflation normative, une frénésie législative, une boulimie textuelle ?

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