Chacun de nos concitoyens a besoin de comprendre la situation à laquelle nous sommes arrivés et les moyens de la gérer. C'est essentiel pour la confiance collective, et donc pour la croissance. C'est la raison pour laquelle j'ai demandé à Michel Pébereau de conduire une mission pour éclairer l'opinion et les responsables politiques sur l'ensemble des questions soulevées par la dette publique. Je souhaite que cette mission puisse mettre en évidence les conditions dans lesquelles la dette publique actuelle s'est constituée, identifier les bonnes pratiques afin de mieux nous guider à l'avenir. J'attends ce rapport pour l'automne et je ne manquerai pas de venir en discuter les conclusions avec vous, mesdames, messieurs les sénateurs.
Rigueur de gestion ne signifie pas pour autant immobilisme budgétaire, bien au contraire ! Le projet que nous soumettons au débat aujourd'hui est un budget qui ménage les priorités du Gouvernement.
Notre première priorité, c'est bien sûr l'emploi.
Je rappelle, à cet égard, que toutes les marges de manoeuvre dégagées pour le budget 2006, c'est-à-dire 4, 5 milliards d'euros, seront consacrées à l'emploi.
Je voudrais insister aujourd'hui sur trois paquets de mesures, dont j'attends plus particulièrement des résultats rapides sur l'emploi.
Tout d'abord, la poursuite de la baisse des charges sur les entreprises : les allégements de charges sociales sur les bas salaires seront préservés, afin que soit garantie aux entreprises la stabilité des règles du jeu, ce qui représente, de la part de l'Etat, un manque à gagner de recettes supplémentaire de l'ordre de 2 milliards d'euros.