Reste à baisser les dépenses.
On peut tout d'abord mettre en place une mécanique budgétaire simple, et pourquoi serait-elle trop simple ? Le Gouvernement s'est engagé à stabiliser d'une année sur l'autre les dépenses à l'euro constant. Faites-le, messieurs les ministres, mais en euros courants, et vous diminuerez les dépenses du montant de l'inflation.
Tous les ans, le ministre de l'économie fait l'hypothèse d'une croissance positive en assénant un chiffre. Pourtant, monsieur le ministre, vous nous dites avec lucidité que vous ne contrôlez pas le prix du baril, que la croissance de la consommation ou de l'investissement peut être incitée, mais non pas décrétée, que les budgets sociaux sont difficiles à contrôler... Cette croissance est de toute évidence très aléatoire et, son estimation n'étant pas juste, il s'ensuit des réajustements techniquement délicats et politiquement négatifs.
Vous faites l'hypothèse très risquée d'une croissance chiffrée, monsieur le ministre de l'économie.