Pour la France, la gestion de la dette représente un véritable boulet. Son niveau est insoutenable. Avec un ratio d'endettement public passé de 21 % du PIB en 1980 à 65 % en 2004, et un coupable majeur, la dette de l'Etat, tous les principes de bonne gestion budgétaire sont mis à mal : l'Etat s'endette en effet aujourd'hui pour financer son déficit et la charge de sa dette.
Comme les services de votre ministère l'avouent eux-mêmes, page 42 du rapport sur l'évolution de l'économie nationale et sur les orientations des finances publiques, « cette progression de la dette n'a pas eu pour contrepartie une accumulation d'actifs à due concurrence ». Selon la comptabilité nationale, « la valeur des actifs de l'Etat est passée de 114, 2 milliards d'euros au 31 décembre 1977 à 379, 6 milliards d'euros au 31 décembre 2002, alors que le passif financier progressait de 55, 2 milliards à 886 milliards d'euros sur la même période. La valeur nette, qui mesure les « fonds propres » de l'Etat, est donc passée sur la même période de 59 milliards à moins 506 milliards d'euros, soit moins 33 % du PIB ». Je continue ma citation : « Cette évolution signifie que l'endettement de l'Etat n'a pas servi à financer des investissements mais des dépenses courantes. »