Telle est la raison pour laquelle ces amendements sont les bienvenus : ils préserveront des collectivités qui fonctionnent bien.
Pour autant, nous ne disons pas que rien ne doit changer. Revoir le découpage des cantons serait sans doute nécessaire, d’autant qu’il s’est écoulé beaucoup de temps depuis leur création et que, aujourd’hui, de grandes disparités existent.
Mais, je le répète, maintenons ces collectivités qui ont fait la preuve de leur efficacité, ne cassons pas notre système institutionnel, sinon, au lieu de faire des économies, nous engagerons des dépenses supplémentaires. Or, nous le savons, en matière de finances publiques, nous gérons mieux que l’État. Il suffit de voir les économies substantielles qui ont été réalisées après la décentralisation.
Quant à l’argument selon lequel les collectivités recruteraient beaucoup de personnels, je vous invite à faire la comparaison avec le nombre de personnels recrutés par l’État. Même si, en se déchargeant de nombreuses responsabilités au profit des collectivités, l’État a transféré des personnels, il en a aussi beaucoup recruté dans certains secteurs.
Tout le monde doit balayer devant sa porte, à commencer par l’État. Certes, la RGPP est en cours, mais il faudra encore aller beaucoup plus loin.