Intervention de Jacques Blanc

Réunion du 2 décembre 2006 à 15h45
Loi de finances pour 2007 — Écologie et développement durable

Photo de Jacques BlancJacques Blanc :

Il s'agit d'une démarche intéressante qui rejoint cette approche transversale que chacun considère comme nécessaire. Certes, ce document n'est pas exhaustif, mais il permet d'avoir une vision assez précise des enjeux et des engagements dans ce domaine, à un moment où, incontestablement, a émergé dans notre société cette prise de conscience qu'il fallait réagir, que les richesses des ressources naturelles n'étaient pas inépuisables et que l'action de l'homme était indispensable pour assurer la qualité de son environnement naturel.

Dans les espaces que l'homme a désertés, c'est une catastrophe : tout brûle ! En effet, la nature a besoin de l'intervention de l'homme, mais il faut que celle-ci soit maîtrisée. Notre collègue Pierre Laffitte a évoqué à juste raison les choix scientifiques. Notre société s'est enfin rendu compte que son avenir dépendait de ce qu'elle ferait non seulement pour l'atmosphère mais également pour la qualité de la terre et des eaux.

Nous sommes à un tournant tout à fait intéressant. Plus nous nous engagerons dans cette voie, plus nous prendrons conscience que toute l'action politique doit être imprégnée de cette exigence. Il n'y a pas d'un côté la politique environnementale et de l'autre le reste. Les questions de l'écologie et du développement durable ne sont heureusement plus entre les mains de petits cercles agaçants : l'ensemble de notre société se les est appropriées. Nous constatons une nette évolution en ce sens.

Sur ce point, rendons hommage à l'Europe, au lieu de l'attaquer, ce qui est tellement facile ! Elle nous a fait prendre conscience de ces besoins, je pense notamment à l'évolution des programmes agricoles. Je souhaite que, dans les négociations, dans les contrats de projets État-régions, dans la mise en oeuvre des programmes européens du Fonds européen de développement régional, le FEDER, du Fonds social européen, le FSE, mais surtout du Fonds européen agricole pour le développement rural, le FEADER, cette approche dans le domaine de l'agriculture des techniques agri-environnementales soit une chance que notre pays saisisse.

On a un peu oublié - mais le président du groupe d'études sur le développement économique de montagne ne peut pas ne pas le rappeler - que la prime à la vache tondeuse a été inventée par l'Europe afin d'empêcher l'érosion des sols. On faisait coup double : économie et protection des sols. Telle est aujourd'hui la démarche pratiquée.

Vous avez d'ailleurs beaucoup défendue cette démarche, madame le ministre. Tout le monde reconnaît votre pugnacité, ce qui ne signifie pas que vous n'ayez pas bon caractère, même si vos propos sont parfois durs. Je tiens à vous rendre hommage. Vous vous êtes bien battue. Nous avons pu le constater lors de votre visite dans le département le moins peuplé de France mais qui, peut-être, pourrait être un modèle de développement durable, je veux parler du département de la Lozère.

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