Le troisième levier d'action, c'est, évidemment, la mise en place d'une gestion plus efficace de la trésorerie de l'État. À ce propos, j'ai écouté très attentivement les conclusions présentées par M. Girod, qui montrent qu'un travail très important a été accompli dans ce domaine.
Des engagements avaient été pris, et nous les avons tenus : le but était d'obtenir une baisse de deux points du poids de la dette publique par rapport au PIB d'ici à la fin de 2006, et d'un point supplémentaire en 2007. Cette épure est respectée, et la dette publique française a déjà décru, passant de 66, 6 % du PIB en début d'année à 65, 5 % au 30 juin 2006, soit 1, 1 point de moins en six mois. Nous continuons dans cette voie.
Quels sont les objectifs ?
Tout d'abord, comme l'a rappelé M. Girod, il s'agit de ramener le déficit public bien en deçà de 3 % du PIB. L'idée est de ne pas s'en tenir aux critères définis par le traité de Maastricht, car ceux-ci, pour reprendre une image habituelle, ne sont que des glissières d'autoroute.
En 2005, la France a été le premier des grands pays de la zone euro à abaisser son déficit public au-dessous de 3 % du PIB. Je me permets d'insister sur ce point, car il est tellement bien porté, chez nous, de décrire le verre comme à moitié vide plutôt qu'à moitié plein, que l'on en oublie qu'il arrive parfois que nos résultats soient bons, voire très bons.
Ainsi, en 2003, les déficits publics de ces quatre grands pays de l'Union européenne que sont l'Italie, la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni étaient bien supérieurs à 3 % du PIB. Or le seul pays qui ait ramené son déficit public au-dessous de ce seuil à la fin de 2005, c'est la France. Dans cette optique, j'espère que de bonnes nouvelles nous parviendront de Bruxelles d'ici peu, quant à la levée de la procédure de déficit excessif engagée contre la France.
Ce n'est pas si mal ! Il ne s'agit pas de se complaire dans l'autosatisfaction, mais je tiens à mettre ces faits en exergue, n'étant pas certain que, à gauche, on aura toujours le fair-play de reconnaître les succès que nous avons obtenus ! En tout cas, je n'ai rien entendu de tel cet après-midi : alors que j'espérais, en particulier, boire les paroles encourageantes de Mme Bricq, je suis resté un peu sur ma soif...