Intervention de Thierry Repentin

Réunion du 10 février 2005 à 15h00
Développement des territoires ruraux — Adoption des conclusions modifiées du rapport d'une commission mixe paritaire

Photo de Thierry RepentinThierry Repentin :

Madame la présidente, monsieur le secrétaire d'Etat, mes chers collègues, mon intervention sera limitée à quelques aspects du texte, dans la continuité, évidemment, de l'ensemble des points de vue que nous avons exprimés depuis la première lecture de ce texte, à travers les nombreuses contributions des membres de notre groupe. Je citerai notamment Jean-Marc Pastor, Bernard Piras, Paul Raoult, Jean-Louis Carrère, Louis Le Pensec, Claire-Lise Campion, sans oublier, bien sûr, Roland Courteau, Jean Desessard, Nicole Bricq et Pierre-Yves Collombat, qui sont aujourd'hui présents dans l'hémicycle et qui ont été plus particulièrement impliqués sur ce texte.

Toutefois, c'est avec regret que nous aboutissons à un constat d'échec, alors que les déclarations de votre prédécesseur, monsieur le secrétaire d'Etat, étaient porteuses d'un grand espoir pour l'avenir.

Le monde rural reste sur sa faim avec le vote d'un texte qui, dénué de ligne directrice et, surtout, dépourvu de véritables moyens financiers, ressemble quelque peu à une auberge espagnole. On est bien loin du souffle, de la vision d'aménagement des territoires et d'accompagnement de leurs habitants que comportent des lois fondatrices comme la loi Montagne ou la récente loi d'orientation agricole. Quel fossé abyssal entre l'annonce du Président de la République faite à Ussel et ce texte, qui s'apparente à un DDMR, c'est-à-dire un projet de loi portant diverses dispositions en matière rurale !

En réalité, les parlementaires ont passé beaucoup trop de temps à régler des problèmes de lobbies professionnels. Heureusement, dans leur sagesse, les sénateurs ont su imposer des mesures de bon sens et renvoyer certains parlementaires et le Gouvernement à une réflexion plus empreinte de sagesse. Je veux notamment parler des enjeux sanitaires évoqués par certains de nos collègues, alors que la vigilance sanitaire existe déjà et est codifiée.

Nous sommes assez déçus par le manque de volonté de voir aboutir certains de nos amendements qui étaient pourtant porteurs d'une véritable solidarité nationale, solidarité des hommes et des territoires en vue de revitaliser des territoires fragilisés, pour certains moribonds, en quête d'espoir et de soutien.

Il en fut ainsi des dispositions proposées pour la protection de la filière ovine contre un prédateur, dont le ministre de l'environnement s'ingénue à contester l'impact, pourtant bien réel, sur l'avenir de cette filière et sur l'entretien des espaces naturels.

Les propos tenus aujourd'hui par le rapporteur Jean-Paul Emorine sont plus ouverts qu'auparavant. Est-ce dû au fait que le Premier ministre a reçu, voilà trois jours, une délégation de parlementaires de sa majorité ?

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