Intervention de Jacques Blanc

Réunion du 10 février 2005 à 15h00
Développement des territoires ruraux — Vote sur l'ensemble

Photo de Jacques BlancJacques Blanc :

Le groupe UMP votera avec enthousiasme ce texte qui montre que, dans la vie politique, on sait répondre aux attentes et aux problèmes des uns et des autres.

Notre collègue Daniel Soulage vient de le rappeler, nous avons ainsi répondu aux inquiétudes des producteurs de fruits et légumes. Dieu sait que, dans le Languedoc-Roussillon, nous partagions ces inquiétudes, et nous sommes convaincus qu'il fallait adopter les dispositions proposées !

Nous avons répondu aux attentes des viticulteurs tout en traitant les problèmes de la santé, et permettez-moi, monsieur le secrétaire d'Etat, d'associer aux remerciements que je vous ai adressés tout à l'heure M. Douste-Blazy, qui est parvenu avec beaucoup de talent à mettre tout le monde autour de la même table.

Sa volonté, partagée par le ministre et le secrétaire d'Etat chargés de l'agriculture, a permis que les producteurs, d'une part, et les défenseurs de la santé, d'autre part, se retrouvent tous ensemble. Cette capacité de ne pas craindre les situations difficiles était nécessaire pour trouver des solutions.

M. Douste-Blazy nous a présenté un amendement qui a obtenu l'accord de tous et qui a mis la paix dans les coeurs comme dans les têtes, ce qui va désormais permettre à chacun de se mobiliser très fortement pour trouver les solutions adaptées tant pour lutter contre l'alcoolisme que pour répondre aux attentes justifiées de nos viticulteurs.

M. Bussereau et vous-même, monsieur Forissier, avez reçu les responsables viticoles. Vous savez qu'ils sont dans l'inquiétude ; ils ont besoin de se sentir respectés dans leur propre dignité et compris dans leur situation. Ce sont des acteurs non seulement de la qualité de l'environnement mais aussi de la qualité de la vie, sous réserve, bien sûr, d'une certaine maîtrise...

Je crois donc que ce texte nous offre une grande chance.

Je regrette un peu la position adoptée par nos collègues écologistes. On ne défendra pas la nature si l'on n'associe pas les populations et si l'on réserve le soin d'assurer la défense de l'environnement à un petit groupe qui se veut élitiste alors que cela doit être l'affaire de tous.

Nous sommes d'accord pour protéger les rivages et la montagne, mais, si on veut les protéger, il ne faut pas bloquer toutes les possibilités. Il faut au contraire montrer qu'il y a des réponses adaptées. C'est cela le développement durable !

Pour ma part, je rêve de faire du parc national des Cévennes, dans mon département de la Lozère, un exemple de développement durable pour l'Euroméditerranée. C'est en effet le seul parc national habité et nous avons réussi à inventer des solutions pour associer les agriculteurs et, plus généralement, les acteurs de la vie économique à la défense de la nature.

Finalement, le mérite de ce projet de loi est d'avoir dépassé les clivages existant à l'intérieur même du monde rural, et cela, je le répète, aussi bien pour les agriculteurs que pour les commerçants, les artisans, les médecins, les professions libérales, etc.

On sait très bien qu'il n'y aura pas de vie dans l'espace rural et en montagne sans médecins, sans infirmières, sans tous ceux dont on a besoin. Or, dans la folie d'une politique centralisée, on a empêché des jeunes dont la vocation était de devenir médecins, infirmières, kinésithérapeutes, etc., de se former et, aujourd'hui, on manque partout de ces professionnels, a fortiori dans l'espace rural, où leur absence se fait encore plus dangereusement sentir.

Il fallait donc inverser la tendance. L'effort qui sera fait pour former des jeunes à ces professions devra s'accompagner de mesures pour faciliter leur installation dans nos campagnes. Vous le savez bien, personne ne vivra dans nos montagnes s'il n'y a pas d'équipes médicales. Il faut donc inventer de nouvelles solutions, du type des maisons médicales, pour faciliter les installations.

Ce sera désormais possible grâce à ce texte qui témoigne, me semble-t-il, de l'émergence d'une approche nouvelle. Monsieur le secrétaire d'Etat, c'est donc en vous renouvelant nos remerciements, auxquels j'associe nos éminents rapporteurs, qui ont su concilier des propositions parfois divergentes et qui ont accompli un travail remarquable, que j'ai le plaisir de vous assurer du vote enthousiaste du groupe UMP.

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