Intervention de Jean-Louis Borloo

Réunion du 3 mai 2006 à 21h30
Engagement national pour le logement — Articles additionnels après l'article 27

Jean-Louis Borloo, ministre :

Monsieur Desessard, le sujet que vous abordez fait partie d'un ensemble complexe.

S'agissant tout d'abord du vieillissement des personnes dans les résidences que vous appelez improprement « Sonacotra » - mais peu importe, nous savons à quoi vous faites allusion -, nous étudions la possibilité du libre choix de la résidence en fin de vie, ou du moins en deuxième partie de vie.

Ceux que l'on désigne du joli mot de « chibanis » - ils sont près de 40 000 sur notre territoire, pour 118 000 résidents - sont aujourd'hui tenus, pour plusieurs raisons, de rester sur notre sol. C'est un dossier sans rapport direct avec le présent texte, mais nous y travaillons, parce qu'il y va de notre dignité de permettre un libre choix à ces personnes qui ont contribué à la richesse de notre pays.

Ensuite se pose le problème de l'encombrement de certaines résidences, lié non pas aux migrants mais simplement à l'extrême urgence, conséquence de la crise de l'ensemble de la chaîne du logement ; un programme d'un montant de 51 millions d'euros de remise à niveau de sécurité a été engagé l'année dernière, qui vient récemment d'être abondé de 20 millions d'euros. Ce programme d'amélioration est considérable.

Nous travaillons donc à la fois sur la réduction du nombre de places, la réadaptation à l'âge et le choix d'un système résidentiel réel.

Je ferai observer que la notion de foyer « Sonacotra » n'a pas de sens. Les quelque 1 000 résidences qui accueillent 118 000 personnes sont régies par des opérateurs professionnels avec lesquels nous engageons un programme d'amélioration à la fois en termes de taille - les pièces étaient à l'époque extrêmement exiguës - et de sécurité. Le travail à réaliser dans ce domaine est important.

Nous prenons ce dossier véritablement à bras-le-corps, qu'il s'agisse de la sécurité et de l'amélioration du confort des résidences ou de l'état des personnes qui y vivent, de leur avenir personnel, en garantissant une gestion confiée à de véritables professionnels.

Des règles de contrôle sont appliquées dans ces établissements comme dans tous les établissements recevant du public, les ERP. En tout état de cause, le plan d'amélioration fonctionne, et nous en avions bien besoin.

C'est la raison pour laquelle nous n'irons pas au-delà. Mais le plan est à votre disposition, et je suis prêt à me rendre avec vous dans l'un de ces ERP lorsque vous le souhaitez.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion