Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, que le Sénat soit appelé à se prononcer sur notre proposition de loi tendant à lutter contre les violences à l'égard des femmes et notamment au sein des couples, ainsi que sur celle de nos collègues, nous procure une réelle satisfaction !
Comme cela a déjà été souligné, c'est en effet la première fois qu'un tel texte est examiné par le Parlement. Le Sénat s'honore donc en manifestant ainsi une volonté commune de lutter contre un problème dont l'ampleur est inquiétante, contre un problème majeur au regard tant de la santé publique que du respect de la dignité de la personne humaine, en contribuant, par là même, à briser la loi du silence. Il s'agit, en fait, d'un préalable à tout approfondissement durable de l'égalité des sexes.
Ma satisfaction est d'autant plus grande que cette séance est présidée par Mme Michèle André, qui, en sa qualité de secrétaire d'Etat chargé des droits des femmes de 1988 à 1993, aura été l'une des premières à s'attaquer à un phénomène longtemps sous-estimé, minimisé et considéré comme appartenant à la sphère privée.