Intervention de Jacques Blanc

Réunion du 19 janvier 2005 à 15h00
Développement des territoires ruraux — Article 4 A

Photo de Jacques BlancJacques Blanc :

Notre collègue Gérard César, que je remercie, a exprimé le sentiment du groupe de la vigne et du vin.

Le groupe UMP votera cet amendement. Je tiens, au passage, à féliciter le Gouvernement, en particulier M. le ministre de la santé, M. Douste-Blazy, ainsi que M. le ministre de l'agriculture. Il nous a en effet permis de sortir d'une situation d'incompréhension et de déboucher sur une solution répondant à une double préoccupation.

Il y a d'abord une préoccupation de santé. A cet égard, le médecin que je suis se permettra d'inviter notre collègue Mme Payet à une certaine circonspection : pour avoir soigné un certain nombre d'alcooliques, je sais qu'il est parfois difficile de déceler l'origine de cette pathologie.

En tout cas, je peux affirmer que la cause essentielle de ces très graves accidents fauchant des jeunes qui sortent de boîte de nuit - j'en ai sauvé certains, mais d'autres sont morts dans mes bras - n'est pas le vin.

Je pense donc qu'il faut être extrêmement prudent dans ses affirmations.

S'il était essentiel d'affirmer notre détermination, notre mobilisation unanime en faveur de la prévention, il était également non moins indispensable que puisse être reconnue la qualité d'un produit, un produit naturel que nous aimerions voir assimilé aux productions agricoles et alimentaires et qui, consommé modérément, n'induit pas de dépendance, n'est nullement synonyme d'alcoolisme.

C'était ce pari qu'il fallait tenir. Certes, ce fut un peu complexe et il y eut parfois des blessures. Mais, aujourd'hui, l'unanimité qui se dégage au sein de la Haute Assemblée, où la sagesse l'emporte toujours, tient à un équilibre où l'on ne montre pas du doigt des femmes et des hommes qui vivent de leur travail, ...

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