Il est vrai que les éléments économiques dont nous disposons montrent que l'enjeu est d'importance. La France est le premier producteur mondial de foie gras, avec plus de 17 000 tonnes en 2002, soit 83 % de la production mondiale. Ce secteur compte environ 30 couvoirs, 8 000 producteurs, 50 entreprises d'abattage et de découpe, 75 entreprises de transformation. Dans le secteur du foie gras, le solde du commerce extérieur était excédentaire de 7, 5 millions d'euros en 2003. Tout cela justifie qu'une réflexion approfondie soit menée pour la défense du foie gras.
Je tiens à vous dire, monsieur le sénateur, que le Gouvernement s'engage à réunir un groupe de travail qui comprendra notamment des parlementaires, des personnes qui connaissent bien cette question, afin d'étudier ce problème et les perspectives que l'on peut ouvrir à la filière du foie gras dans le cadre de la préparation du projet de loi d'orientation agricole. L'examen de ce texte sera en effet, me semble-t-il, le meilleur moment pour aborder cette question au fond. C'est la raison pour laquelle je vous invite à retirer cet amendement, monsieur le sénateur.