Intervention de Bernard Barraux

Réunion du 19 janvier 2005 à 22h15
Développement des territoires ruraux — Article 10 bis

Photo de Bernard BarrauxBernard Barraux :

La filière horticole française connaît aujourd'hui de réelles difficultés, dont l'origine est en grande partie à rechercher dans la désorganisation de la mise en marché de la production.

Tant les pouvoirs publics, au travers des interventions de l'Office national interprofessionnel des fruits, des légumes et de l'horticulture, que les professionnels, avec la mise en place d'une interprofession, recherchent aujourd'hui les moyens de structurer la filière et de lui redonner de solides bases pour son développement.

Le présent article, par la confusion des genres qu'il introduit entre le statut de commerçant et celui d'agriculteur, ne peut que participer à la désorganisation de la filière, alors qu'il convient au contraire de clarifier les fonctions et les obligations des différents opérateurs concourant à la valorisation des produits de l'horticulture.

Si l'on peut reconnaître que, pour les plantes en terre, la vente par les producteurs détaillants ne peut se limiter à trois cents mètres carrés et peut justifier un régime dérogatoire, en revanche, pour les plantes transportables, l'on ne peut admettre une dérogation aux règles du commerce de détail dans la mesure où, premièrement, le réassortiment du point de vente est possible et où, deuxièmement, cela ouvre la porte à des dérives incontrôlables puisque l'origine des plantes est extrêmement difficile à vérifier.

C'est la raison pour laquelle les auteurs du présent amendement proposent au Sénat de revenir à une rédaction de cet article plus précise, limitant la dérogation offerte aux horticulteurs et pépiniéristes détaillants aux ventes de végétaux en pleine terre produits sur le lieu de vente.

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