Intervention de Christine Lagarde

Réunion du 15 octobre 2008 à 15h00
Loi de finances rectificative pour le financement de l'économie — Adoption définitive d'un projet de loi

Christine Lagarde, ministre :

Avec ce projet de loi de finances rectificative, nous proposons d’opposer la solidité de l’État à la volatilité des marchés, la permanence de l’État à l’évanescence de la liquidité.

Il s’agit tout simplement de mettre la solidité et la permanence de l’État – par le biais de sa garantie, sur laquelle je reviendrai – au service de nos concitoyens pour vaincre la défiance.

Le plan que nous vous proposons pour relancer et réamorcer le refinancement du système financier doit nous permettre d’éviter aujourd’hui des conséquences qui pourraient être beaucoup plus graves pour l’ensemble du pays si nous ne mettions pas rapidement ces mesures en œuvre.

La force du plan du Gouvernement tient aussi au fait que celui-ci s’appuie sur un élan de toute l’Europe. Le plan adopté lundi en conseil des ministres est l’aboutissement d’un processus de coordination internationale qui a été lancé par le Président de la République, M. Nicolas Sarkozy, le 4 octobre dernier, lors du sommet européen du G4, qui s’est poursuivi à seize, le 6 octobre, avec l’Eurogroupe, puis à vingt-sept, le 7 octobre, avec les ministres de l’Ecofin.

Ce processus a ensuite été élargi aux États-Unis, au Canada et au Japon, à l’occasion de la réunion du G7 qui s’est tenue le 10 octobre, puis, le 11 octobre, à l’ensemble des pays du G20 – qui comprend notamment, entre autres pays émergents, l’Afrique du Sud, l’Inde, la Thaïlande, les pays émergents – qui sont eux aussi affectés par la situation. C’est aussi le 11 octobre que le comité monétaire et financier international du Fonds monétaire international, fort de ses 178 États membres, a endossé les principes fondamentaux de ce plan.

Ce mouvement a finalement débouché sur l’accord historique des chefs d’État et de gouvernement des seize pays membres de l’Eurogroupe, signé le 12 octobre à Paris. Cet accord est historique eu égard à la portée des engagements qui ont été pris, mais aussi parce que c’est la première fois que les chefs d’État et de gouvernement de l’Eurogroupe décident ensemble et en liaison avec la Banque centrale européenne.

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