Après le blocage de l’économie financière est donc très naturellement survenu celui de l’économie réelle. C’est pourquoi, en participant, à la place qui est la nôtre, à la réalisation du plan que le Gouvernement nous soumet, nous avons le souci non pas seulement de l’économie financière, mais aussi de l’économie réelle. Le blocage du marché interbancaire, qui est au cœur de la crise, signifie le passage de la crise financière à la crise économique.
Tout au long de ces derniers jours, nous avons assisté à une crise systémique : les choses chancelaient les unes après les autres, sans que nul ne puisse enrayer ce processus.
Plusieurs plans nationaux se sont succédé. Les responsables américains ont présenté le plan Paulson – sûrement très bon –, qui, bien que doté d’un nombre impressionnant de milliards de dollars, n’a à peu près rien résolu.
Il en va exactement de même pour les solutions strictement nationales mises en œuvre en Europe. L’échec du plan allemand en est la preuve.
Ce qui nous semble très intéressant, c’est la mise en œuvre d’une solution coordonnée au niveau européen : elle a été de nature sinon à arrêter la crise financière, du moins à nous permettre d’en sortir.
Monsieur Gouteyron, je comprends qu’il vous soit un peu difficile d’admettre ce caractère européen