Je m’exprime au nom d’un groupe qui croit à la construction européenne et qui ne prône donc pas l’effacement des États et des nations. Deux exemples extrêmement différents et intéressants – celui du conflit en Géorgie et celui de la crise financière que nous venons de vivre – prouvent que le seul cadre pertinent d’action est le cadre européen : un État qui agit seul ne peut pas réussir et, a contrario, des États qui œuvrent de concert dans le cadre européen peuvent trouver une solution.
Cette relance de l’Europe, qui a su se faire entendre, notamment face aux États-Unis, et montrer ce qu’elle sait faire, nous redonne espoir.
Je sais que la crise n’est pas terminée ; je sais que les difficultés techniques dues à la vente de produits tellement alambiqués qu’ils se sont révélés n’être que des coquilles vides, ce qui a encore fait grimper leur prix, va perdurer pendant de nombreux mois encore. Ce qui nous redonne espoir, c’est cette action que les États européens ont su mener ensemble, qu’il s’agisse du G4, du G7, de l’Eurogroupe ou des Vingt-Sept.
Cette réunion des États dans le cadre européen est probablement la meilleure façon de relancer l’Europe, de lui permettre de s’exprimer et, de ce fait, de redonner l’espoir aux citoyens français, comme à l’ensemble des citoyens européens.
Nous avons ainsi assisté à l’avènement d’un mode de gouvernance européenne extrêmement intéressant.