Intervention de Jean-Pierre Fourcade

Réunion du 15 octobre 2008 à 15h00
Loi de finances rectificative pour le financement de l'économie — Adoption définitive d'un projet de loi

Photo de Jean-Pierre FourcadeJean-Pierre Fourcade :

Le troisième élément à retenir me paraît encore plus important.

M. Mercier l’a très justement fait remarquer, le plan du gouvernement français, qui est tout à fait parallèle à ceux des gouvernements britannique, allemand, italien et espagnol, résulte d’une véritable coordination européenne. Mme Lagarde l’a rappelé, sa mise en place a pris beaucoup de temps. On a commencé à discuter à quatre, puis à sept. L’Eurogroupe s’est ensuite réuni, rejoint par le Premier ministre britannique : c’est ce dernier qui a trouvé la méthode pour essayer de débloquer les relations interbancaires. Je m’en félicite, car cela rapproche le gouvernement britannique de l’Europe. Le fait que le Premier ministre britannique soit venu en personne participer à une opération importante concernant l’euro ne présente, selon moi, que des avantages.

Mes chers collègues, cette coordination européenne est un point essentiel. Bien entendu, cela impliquait de disposer d’un chef d’orchestre. Si la crise s’était produite en janvier ou en février prochain, lorsque ce sera au tour de la Tchéquie – pays quelque peu eurosceptique –, de présider le Conseil européen, je me demande si l’on aurait pu avoir le même dynamisme et les mêmes initiatives.

Félicitons-nous, dans le désastre financier actuel, qu’il y ait eu un véritable chef d’équipe, en la personne du Président de la République française. Tout cela montre que toute institution peut fonctionner de manière efficace si la volonté politique est là, si la volonté de concertation et de convergence existe et si l’on s’accorde pour pouvoir faire face, ensemble, à une crise aussi forte que celle que nous venons de traverser.

Mes chers collègues, je souhaite que, ce soir, les Vingt-Sept approuvent le plan général et se rallient à l’ensemble de ce qui a été fait. Pour le définir, Mme Merkel a inventé l’expression de « boîte à outils » : cela signifie que chaque pays peut adapter le plan, notamment les volumes de garantie offerts, à ses problèmes nationaux. J’espère que, ce soir, la Pologne, la Tchéquie et la Roumanie accepteront de se servir aussi de cette boîte à outils. Peut-être faudra-t-il augmenter le nombre des outils pour faire plaisir à tout le monde !

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion