Nous ne sommes pas non plus d’accord avec cet amendement, vous vous en doutez, mon cher collègue Gilbert Barbier ! Je me rallie donc pour une fois aux arguments qui ont été avancés sur les travées opposées aux nôtres.
Quand il s’agit de la permanence des soins, on ne devrait même pas se poser la question. Comme vous l’avez dit, la disparition de la permanence des soins, c’est l’abandon des soins ; parfois, cela peut aboutir à des situations dramatiques pour les patients.
Devenir médecin, c’est s’engager non seulement à respecter un code de déontologie mais aussi à exercer un métier dédié aux autres, dont la raison d’être est de sauver des vies humaines. C’est d’ailleurs l’argument qu’invoquent certains médecins pour refuser de pratiquer les interruptions volontaires de grossesse, position au demeurant tout à fait respectable. Mais il n’empêche que les médecins sont effectivement là pour soigner leurs patients !
Dans ces conditions, on ne peut pas dire, me semble-t-il, que la permanence de soins doit être assurée sur la base du volontariat.