Intervention de François Fillon

Réunion du 22 septembre 2008 à 17h00
Prolongation de l'intervention des forces armées en afghanistan — Débat et vote sur une demande d'autorisation du gouvernement

François Fillon, Premier ministre :

Pour d’autres, en revanche – et j’appartiens à ceux-là –, la cause afghane est une priorité, une exigence morale et une opportunité.

C’est une priorité parce que la France ne peut pas tourner égoïstement le dos à un conflit dont les enjeux nous concernent tous. Personne ne doit s’y tromper, nous ne sommes pas à l’abri du terrorisme qui a frappé à New York, à Djerba, à Bali, à Casablanca, à Madrid, à Londres, à Amman, à Alger et, hier, à Islamabad.

C’est aussi une exigence morale. En effet, nous ne pouvons pas nous replier sur nous-mêmes au moment où se décide, dans ces contrées lointaines, le sort d’une nation qui nous fait confiance, là où se joue l’avenir d’une certaine conception de l’homme en laquelle nous croyons.

C’est enfin une opportunité. Une victoire de la paix et de la démocratie en Afghanistan constituerait un coup porté à l’intégrisme, qui est un dévoiement de la religion musulmane et une détestable mise en scène du conflit de civilisation.

Cette victoire de la paix et de la démocratie, je la crois possible. Le Gouvernement ne méconnaît ni les difficultés, ni les obstacles, ni les tragédies possibles qui parsèment le chemin de la concorde.

J’ai pris connaissance de la lettre que le parti socialiste a adressée au Président de la République. Je me réjouis que l’engagement de la France en Afghanistan n’y soit pas remis en cause. Je souhaite cependant intervenir sur certains points.

Vous parlez d’« enlisement ».

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