… car, dès lors que nous fixerions la date de notre départ, nous leur ouvririons des perspectives !
Ce calendrier dépend des avancées de la stratégie globale que je viens de vous préciser. §Il est dicté par la réussite de deux objectifs majeurs : permettre aux Afghans d’assurer leur propre sécurité et garantir la stabilité des institutions afghanes.
Le Gouvernement entend tenir le Parlement pleinement informé de l’évolution de la situation et des résultats de notre engagement. J’ai demandé au ministre des affaires étrangères et au ministre de la défense de rendre compte de façon régulière de la situation en Afghanistan devant les commissions de chaque assemblée.
Mesdames, messieurs les sénateurs, aujourd’hui, votre vote constituera une première dans l’histoire de nos institutions.
Nul ne doit en relativiser la portée. Un vote positif sera un encouragement à poursuivre nos efforts. Un vote négatif aurait, pour sa part, une conséquence directe : l’obligation pour le Gouvernement de retirer nos forces, ce qui signifierait que tout ce que nous avons fait, tout ce pour quoi nos hommes se sont battus, était et serait vain.
Une haute responsabilité vous incombe : une responsabilité à l’égard de notre politique étrangère et de défense, qui ne se prête pas aux jeux politiciens, une responsabilité vis-à-vis de nos alliés, de l’Europe, de l’Organisation des Nations unies, une responsabilité vis-à-vis du peuple afghan, qui a une affection particulière pour notre pays et sa culture, mais aussi une responsabilité vis-à-vis des talibans, qui nous observent et savent jouer de nos hésitations, enfin, une responsabilité vis-à-vis de nos soldats, qui prendront connaissance de votre choix.
J’appelle votre assemblée à voter en faveur de la prolongation de notre action en Afghanistan. Je le fais pour notre sécurité, pour nos valeurs ; je le fais en songeant à celles et à ceux qui, là bas, agissent pour la paix ; je le fais aussi pour la France, qui est une nation courageuse et généreuse.