Souvent les entreprises internationales qui bénéficient de ces fonds internationaux sous-traitent à une entreprise qui sous-traite à son tour avec une main-d’œuvre extérieure. Les retombées pour la population sont donc très faibles.
Inspirons-nous des Chinois : ils envoient dans les pays déshérités des cadres qui embauchent la main-d’œuvre locale et, ainsi, alimentent le tissu économique.
J’en viens enfin à la troisième catégorie : les talibans, sur lesquels la raison n’a pas de prise, même sur les plus évolués d’entre eux.
J’ai en mémoire les propos de talibans pakistanais et chinois, vraisemblablement universitaires, à qui j’avais demandé : « Pourquoi venez-vous dans ce pays brûler les villages, tuer les femmes et les enfants ? » Réponse, et tout est résumé dans cette phrase : « Parce que le mollah l’a demandé. »
Alors, contre les talibans, je citerai Clemenceau : « Je fais la guerre, je fais la guerre, je fais la guerre. »
Cependant, au-delà des actions militaires, il faut absolument tarir les ressources financières et les ressources en hommes des talibans.
Avons-nous tout fait pour éradiquer les sources de financement des talibans ? La culture du pavot a-t-elle reculé depuis 2001 dans les zones qu’ils contrôlent ? Non.