Intervention de Raymond Vall

Réunion du 17 mai 2011 à 14h30
Questions cribles thématiques — L'apprentissage dans le cadre des douzièmes journées de l'apprentissage

Photo de Raymond VallRaymond Vall :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, avec un taux de chômage qui culmine désormais à 25 %, la France fait partie des plus mauvais élèves de l’Union européenne en matière d’emploi des jeunes âgés de quinze à vingt-quatre ans. Pour lutter contre ce fléau, le Président de la République a proposé un vaste plan de relance en faveur de l’apprentissage. Il faut s’en réjouir.

L’apprentissage est un atout dans la lutte contre le chômage des jeunes. Facteur incontournable du développement local, il répond à la fois au besoin de qualification et d’insertion professionnelle des jeunes et à la demande des entreprises qui souhaitent recruter des salariés qualifiés.

La mission commune d’information sur la désindustrialisation des territoires, à laquelle j’ai participé, a d’ailleurs souligné l’importance de l’apprentissage, encore mal considéré en France. L’objectif des 500 000 apprentis fixé pour la fin de l’année 2009 n’est toujours pas atteint.

Madame la ministre, vous envisagez de porter le nombre d’apprentis à 390 000 en 2011, 800 000 en 2015 et, à terme, à 1 million. Mais les mesures que vous envisagez seront-elles suffisantes ?

Si nous voulons atteindre le niveau de l’Allemagne, où 60 % des entreprises ont recours à l’apprentissage, il est important de mettre en place une véritable réforme. Et cela nécessite de redoubler d’efforts pour aider principalement les 160 000 jeunes qui sortent de l’école sans diplôme et pour lesquels l’accès à l’emploi est particulièrement difficile.

Ne pourrait-on pas optimiser les contrats uniques d’insertion du secteur marchand en y introduisant un volet qui conduise le jeune à entrer en apprentissage ou à s’inscrire à une formation en alternance, comme le préconise le Centre d’analyse stratégique ?

Par ailleurs, l’illettrisme représente un des soucis majeurs du monde de l’apprentissage et les centres de formation y sont confrontés. Or la part de la taxe d’apprentissage destinée à financer les centres de formation d’apprentis, les CFA, devrait plafonner à 30 % ! Peut-on envisager la possibilité de la déplafonner ?

Madame la ministre, quelles réponses pouvez-vous apporter à mes deux propositions et quelles dispositions comptez-vous mettre en œuvre pour atteindre les objectifs annoncés ?

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