Intervention de Nadine Morano

Réunion du 17 mai 2011 à 14h30
Questions cribles thématiques — L'apprentissage dans le cadre des douzièmes journées de l'apprentissage

Nadine Morano, ministre :

Permettez-moi, avant de répondre à la question posée, de revenir un instant à l’adverbe « pourtant » dont vous avez vous-même relevé, monsieur le président, qu’il était bien inutile dans le propos de M. Vall. Nous sommes tous ravis que vous soyez sénateur, monsieur Vall. Oui, on peut être issu de l’apprentissage et devenir ingénieur, chef d’entreprise, sénateur ou même ministre : c’est le cas, par exemple, de M. Novelli !

Monsieur Carle, la réforme du baccalauréat professionnel en trois ans a été conçue de manière à augmenter le taux d’accès au baccalauréat professionnel pour les jeunes qui s’engagent dans la voie professionnelle et, par conséquent, à élever le niveau global de formation de l’ensemble de nos jeunes et donc de nos concitoyens.

Dans le régime antérieur, ces élèves étaient dirigés majoritairement soit vers le certificat d’aptitude professionnelle, ou CAP, soit vers le brevet d’études professionnelles, ou BEP. Le BEP était principalement la voie d’accès au baccalauréat professionnel en deux ans ; seulement 27 % des jeunes obtenaient le baccalauréat professionnel.

L’objectif de la rénovation de la voie professionnelle est d’amener le plus grand nombre de jeunes au niveau IV tout en sécurisant le parcours pour les diplômes intermédiaires.

D’après les échos que nous en avons, les effets d’une telle réforme sur l’apprentissage varient selon les régions et les acteurs. Il est vrai que certaines entreprises semblent parfois hésiter à recruter sur des contrats d’apprentissage menant au baccalauréat professionnel des élèves plus jeunes qu’auparavant et pour une durée de trois ans au lieu de deux.

Face à de telles données, nous devons réfléchir à la manière de mobiliser nos jeunes vers l’alternance.

Je le dis très clairement, la proposition que vous formulez doit être analysée dans ce cadre. La possibilité d’une première année de préparation d’un baccalauréat professionnel sous statut scolaire peut tout à fait être envisagée sans avoir besoin de modifier le DIMA, qui est conçu comme une année de découverte des métiers préparatoire à l’apprentissage.

Il s’agit tout à la fois de développer l’apprentissage et d’élever le niveau des diplômes obtenus par les jeunes engagés dans les formations professionnelles.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion