Monsieur le sénateur, vous avez tout à fait raison : ce changement de statut est le « plus » que nous voulons apporter dans cette politique de valorisation de l’apprentissage et de la formation par alternance.
Même si les apprentis gagnent de l’argent, ont un bulletin de salaire, nous voulons encore les valoriser, leur permettre d’accéder à un véritable statut pendant qu’ils apprennent un métier.
Dès la rentrée prochaine, tous les apprentis auront accès aux restaurants des CROUS au même tarif social que les étudiants.
Pour le logement, le conseil d’administration du CNOUS, le centre national des œuvres universitaires et scolaires, a voté une délibération le 1er avril dernier spécifiant que tous les apprentis ont désormais accès aux logements des CROUS.
S’agissant des cinémas et des autres enseignes commerciales, la carte d’apprenti délivrée par le CFA offre l’accès au tarif étudiant. Mais les avantages accordés aux étudiants dépendent de décisions unilatérales des commerçants. Il appartient donc à chaque région de négocier des tarifs préférentiels. Je vais très prochainement rencontrer l’ensemble des enseignes commerciales afin de m’assurer de leur implication.
L’important, c’est de voir des jeunes épanouis – et je sais que, comme moi, monsieur le sénateur, vous en rencontrez souvent –, qui ont conscience de leur avenir. Ils sont nombreux, aujourd'hui, à l’occasion de cette journée de l’apprentissage, que le Sénat a raison d’organiser, et je connais l’attachement du président de votre assemblée à ces rencontres.
À chaque fois, je suis frappée par la détermination de ces jeunes, qui ne sont pas « paumés », qui savent qu’ils sont en train de se former à un métier, qu’ils peuvent progresser, entrer dans l’entreprise, et même choisir d’aller s’installer à l’étranger pour valoriser le savoir-faire français.