Intervention de Christian Poncelet

Réunion du 12 octobre 2004 à 16h00
Allocution de m. le président du sénat

Photo de Christian PonceletChristian Poncelet, président :

Cet acquis n'est pas négligeable dans la mesure où l'assemblée saisie en premier peut donner le « la » dans la discussion d'un texte.

Cette oeuvre de rénovation, accomplie ensemble, mes chers collègues, nous a rendu notre fierté de sénateurs.

Mais cette oeuvre, comme toute oeuvre humaine, est fragile et perfectible.

Dans un monde en pleine mutation, ou plutôt en transition vers une nouvelle donne, le Sénat doit affirmer, afficher et faire vivre sa vocation d'assemblée de proximité.

Grâce au recul dont il dispose et à la sérénité qui préside à ses débats, le Sénat doit éclairer l'avenir des Françaises et des Français.

Il doit remplir une fonction d'anticipation, devenir un laboratoire d'idées et contribuer à l'indispensable modernisation de notre société qui apparaît trop souvent comme une société bloquée.

Dans une société tétanisée, voire paralysée par la peur - peur de l'autre, peur de l'avenir, peur de l'Europe, peur de la mondialisation -, le Sénat doit faire oeuvre de pédagogie active en organisant des débats, en séance publique, sur les sujets qui préoccupent nos concitoyens.

Je pense, par exemple - mais cette énumération n'est pas exhaustive -, à la violence à l'école, au chômage, aux OGM, aux délocalisations.

Max Weber disait : « La politique, c'est le goût de l'avenir. » Retrouvons le sens de notre engagement politique ! Restaurons le primat du politique et de la politique ! Redonnons à nos concitoyens le goût de l'avenir !

Mais comment faire pour remettre l'hémicycle au coeur du débat républicain, alors que nous sommes accaparés, jour et nuit, dix mois sur douze, par une inflation législative, une frénésie législative, une boulimie législative, ...

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