Intervention de Paul Raoult

Réunion du 28 juin 2010 à 14h30
Engagement national pour l'environnement — Adoption des conclusions modifiées du rapport d'une commission mixte paritaire

Photo de Paul RaoultPaul Raoult :

… le Gouvernement et les deux assemblées ont manifesté une frilosité d’autant plus déroutante qu’au départ les objectifs étaient ambitieux : 19 000 mégawatts en éolien terrestre et 6 000 mégawatts pour l’offshore à l’horizon de 2020.

Or, du fait de l’instauration d’un seuil de cinq machines, certaines régions d’habitat dispersé, comme le Grand Ouest, ne seront plus en mesure de développer l’éolien.

En outre, interdire l’implantation d’éoliennes à moins de 500 mètres des habitations peut se justifier, mais ce n’est pas en prenant une mesure excluant les zones destinées à l’habitation que l’on parviendra à développer cette source d’énergie.

Atteindre un taux de 23 % d’énergie renouvelable en 2020 suppose que nous nous en donnions les moyens, sachant qu’en 2008 la puissance installée n’était que de 3 400 mégawatts.

Or l’institution de critères plus durs fragilisera la filière et entraînera des pertes d’emplois. Alors que la France, qui dispose pourtant d’atouts majeurs pour développer l’éolien, est déjà en retard par rapport à l’Allemagne, à l’Espagne et au Danemark, nous donnons aujourd'hui un coup de frein, sinon un coup d’arrêt, à ce secteur ! Compte tenu des obstacles administratifs et de la longueur de la procédure actuelle – il faut aujourd'hui quatre ans au minimum pour monter un projet, soit deux fois plus de temps que chez nos voisins Allemands ou Espagnols –, je m’interroge sur le développement de l’éolien dans les dix ou quinze ans à venir.

On nous oppose toujours que les éoliennes seraient une atteinte au paysage. Pour ma part, j’estime qu’elles sont esthétiques.

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