Je me permets d’intervenir de nouveau pour notre groupe, après Daniel Raoul, car cette question est essentielle.
Mme Didier a évoqué le revenu agricole. Aujourd'hui, la déprise agricole est forte, tout comme la détresse des agriculteurs. Bien souvent, les agriculteurs acceptent, après la visite de promoteurs, de vendre des parcelles de terrain au profit de fermes photovoltaïques pour se refaire. Cette situation n’est pas acceptable. Aujourd'hui, nous devons clairement affirmer que les terres agricoles sont sanctuarisées. Nous ne pouvons pas nous permettre de voir disparaître l’équivalent d’un département agricole tous les dix ans !
On me rétorquera que la suppression de la taxe professionnelle – les yeux cesseront de briller devant les milliers d’euros que peut rapporter cette taxe ! – peut freiner cette évolution. Pour l’instant, raisonnons sur l’existant.
Par ailleurs, si nous avions défini des schémas territoriaux pour l’éolien, nous ne serions pas confrontés au désastre actuel, avec ces éoliennes qui ont fleuri presque partout.
Forts de cette expérience récente, nous devrions prendre nos responsabilités et affirmer, comme le fait très bien notre collègue Serge Larcher dans son amendement, qu’il faut mettre en place des schémas photovoltaïques afin que nos territoires ne soient pas défigurés. Les touristes préfèrent photographier des champs de lavande, des tournesols, des vergers, plutôt que des fermes photovoltaïques !
J’ai bien entendu les propos de Mme la secrétaire d’État, et cet amendement va dans son sens. Il nous semble indispensable de fixer dans cette loi-cadre, dont on nous vante tant les mérites, la sanctuarisation des terres agricoles. Organisons un grand débat citoyen avec les élus et l’ensemble des corps intermédiaires pour déterminer les endroits où pourront être développées les fermes photovoltaïques. C’est le sens de cet amendement, sur lequel je me permets d’insister car il me semble que nous pouvons tous être d’accord sur cette question.