Intervention de Paul Raoult

Réunion du 29 septembre 2009 à 15h00
Engagement national pour l'environnement — Articles additionnels après l'article 23

Photo de Paul RaoultPaul Raoult :

Je ne suis pas sûr d’être en accord avec mes collègues, mais tant pis !

Les parcs naturels régionaux ont engagé, depuis de nombreuses années déjà, une réflexion très approfondie sur le sujet. En tant que référent de la nouvelle charte du parc du Haut-Languedoc, je peux vous assurer que des réflexions importantes ont été menées et que les élus ont élaboré tous ensemble un schéma territorial de l’éolien et du photovoltaïque.

Ne nous cachons pas derrière notre petit doigt : si l’on veut de l’énergie durable, il faut développer le photovoltaïque et l’éolien une bonne fois pour toutes ! Nous aurons toujours une bonne raison de ne rien faire, car on ne peut éviter – on le voit bien – les conflits d’intérêts.

Cela dit, on ne peut en même temps constater la surproduction agricole et vouloir la sanctuarisation des terres agricoles, alors qu’il existe peut-être d’autres moyens de valoriser les sols, notamment les plus pauvres. Pourquoi, par exemple, ne pas développer les fermes photovoltaïques sur les terrains en déprise agricole ?

Il faut aborder ce débat sans dogmatisme, en sachant que l’objectif est bien de développer l’énergie durable, la filière éolienne et la ressource photovoltaïque. Affirmons-le avec force, sinon, on le voit bien avec l’éolien, nos populations auront toujours de bonnes raisons pour dire que c’est sur le territoire du voisin qu’il faut le faire.

J’ai lu des textes dans lesquels certains affirment que leur région compte un grand nombre d’installations. En fait, il ne faut pas se laisser prendre par ces grandes déclarations : nous sommes loin du compte ! Notre retard est énorme par rapport à nos voisins européens, notamment l’Allemagne. Je le répète, il faut aller de l’avant en élaborant des schémas territoriaux pour l’éolien et le photovoltaïque dans nos régions.

Si je réagis ainsi, c’est parce que je suis déçu par les freins mis au développement de l’éolien. Or installer des pales à cent vingt mètres de hauteur, ce n’est pas plus laid que certaines autres constructions que l’on peut voir ici ou là. Cela peut même faire partie de la beauté des paysages.

Quant à la distinction entre l’adret et l’ubac, il faut tout simplement que les panneaux photovoltaïques soient installés sur le versant le plus productif par rapport aux rayons du soleil.

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