Visiblement, tout le monde est d’accord sur l’objectif, à savoir développer le photovoltaïque, mais nous hésitons sur la voie à suivre, avec l’envie de tout encadrer alors qu’il faut au contraire, au démarrage, privilégier l’incitation.
Je voudrais tout de même rappeler qu’il existe des plans locaux d’urbanisme pour sanctuariser l’agriculture. À l’échelon local, nous avons ainsi sanctuarisé un certain nombre de vignes patrimoine, ainsi que des secteurs d’agriculture maraîchère et d’arboriculture particulièrement riches et nécessaires pour l’avenir de notre territoire.
Mais, dans d’autres secteurs agricoles, la sanctuarisation signifie en fait la mise en friche, qui génère une incapacité à gérer le territoire.
Par ailleurs, en matière de paysage, croyez-vous que cent hectares de serres soient plus beaux que cent hectares de panneaux photovoltaïques ? Mon département compte des centaines et des centaines de serres. Tous les dix ou vingt ans, on les démolit. Ce sera pareil pour le photovoltaïque et, s’il le faut, on replantera de la vigne, des oliviers ou autre chose.
Nous sommes donc dans un secteur où il convient, à mon avis, de se méfier des cadres, qui ne sont que des freins.
Dans mon territoire, nous sommes par exemple en train de créer un parc dans lequel seront traitées à la fois les questions d’énergies renouvelables – photovoltaïque, éolien –, de paysage et d’agriculture – restructuration du vignoble et du patrimoine agricole.
Il faut donc, au contraire, renvoyer au débat local – je pense notamment aux collectivités locales, mais aussi aux chambres d’agriculture – le soin de s’adapter au terrain et de trouver des solutions intelligentes pour les territoires concernés. À vouloir sans cesse encadrer, nous ne parviendrons pas à atteindre les objectifs nationaux et mondiaux nécessaires.