Intervention de Gélita Hoarau

Réunion du 7 décembre 2005 à 10h15
Loi de finances pour 2006 — Outre-mer

Photo de Gélita HoarauGélita Hoarau :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, ce débat a lieu alors que nous arrivons en fin d'année. Si nous entrons dans la période des voeux, nous entrons aussi dans celle des bilans. Quels enseignements peut-on tirer de six mois de politique gouvernementale pour l'outre-mer et pour la Réunion en particulier ?

La discussion budgétaire relative à l'outre-mer s'est focalisée sur la sauvegarde des mesures introduites par la loi de programme pour l'outre-mer relatives au dispositif de défiscalisation. Au total, quatorze niches fiscales sont ciblées et le prisme budgétaire triomphe sur toute autre vision, au détriment d'un projet global de développement.

A-t-on seulement pensé au coût du non-développement pour le budget de l'État ? Les faibles économies d'aujourd'hui se traduiront par combien de dépenses demain pour atténuer les effets d'une crise économique et sociale aggravée ?

Pour notre part, nous ne sommes pas hostiles aux réformes, bien au contraire. Mais celles-ci doivent être conduites dans la sérénité, dans la plus large concertation et après l'évaluation de l'ensemble des dispositifs. Surtout, nous ne pouvons accepter que celles-ci se traduisent par un appauvrissement de nos régions.

Dans la situation de retard structurel que nous connaissons, dans le contexte des perspectives financières de l'Union européenne et de la diminution des crédits européens à l'égard des régions ultrapériphériques, aucune réforme nationale ne peut se traduire par la perte d'un seul centime d'euro pour l'outre-mer.

Vous aurez noté, monsieur le ministre, que les parlementaires de l'outre-mer ont su dépasser les clivages partisans pour défendre les intérêts de leurs îles.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion