Si nous considérons que la défiscalisation n'est pas la panacée et que celle-ci doit être accompagnée d'autres mesures globales de nature à répondre à la situation d'urgence sociale dans laquelle se trouvent nos départements respectifs, nous savons aussi que l'outre-mer, son développement et l'amélioration des conditions de vie de ses habitants ne peuvent s'encombrer de clivages idéologiques stériles. C'est pourquoi, sans hésiter, nous avons milité en faveur du maintien des mesures de défiscalisation en attendant le bilan de leurs conséquences.
Nous aurions aimé que la même approche triomphe au sein du Gouvernement, quand, pour de seules raisons idéologiques, le soutien à l'économie marchande s'est accompagné d'un désengagement de l'État dans le secteur de l'économie solidaire et sociale.
De la même manière, nous déplorons les initiatives comme celles qui visent à porter atteinte aux ressources d'une collectivité qui a en charge les transports et les routes nationales. Cela risque d'avoir de lourdes conséquences et j'aime à croire que le Gouvernement ne soutiendra pas de telles initiatives. En effet, alors que nous abordons la prochaine phase de décentralisation, il est impensable de remettre en cause les moyens financiers de la région définis par la loi.
La structure démographique de nos départements, le chômage massif des jeunes rendent incontournables la multiplication des contrats aidés et le développement de l'économie sociale. La suppression des emplois-jeunes, des aides-éducateurs, la baisse du volume global des solutions d'insertion ont plongé des milliers de jeunes qui étaient en voie d'intégration sociale dans la désespérance. Qu'adviendra-t-il de tous ces jeunes en situation précaire à l'expiration de leurs contrats ?
Je vous signale, monsieur le ministre, qu'à l'heure où je vous parle tous les employés de l'antenne sud du conseil général sont en grève illimitée pour la pérennisation des contrats emplois-jeunes alors qu'on leur avait promis qu'ils ne resteraient pas sur le bord du chemin.