Madame la ministre, la politique d'aide publique au développement menée par le gouvernement auquel vous appartenez souffre de carences graves.
La première est le niveau encore faible de l'effort national consacré à cet objectif pourtant essentiel pour la sécurité et la prospérité mondiale : 0, 47 % du PIB dans le projet de loi de finances pour 2006.
De plus, comme le souligne M. Michel Charasse dans son rapport rédigé au nom de la commission des finances, l'APD réelle ne représente que 61 % de l'APD globale, 39 % étant consacrés à l'écolage, à l'aide aux réfugiés politiques et, surtout, aux annulations de dettes. Or ces dernières sont dégressives d'année en année. Que restera-t-il du budget de l'APD lorsqu'elles seront épuisées ?
On ne peut que regretter, enfin, la dispersion des crédits et le regroupement sous la mission « Aide publique au développement » d'actions qui devraient se situer dans la mission « Action extérieure de l'État », francophonie et promotion de la langue française, notamment.