Intervention de Éric Woerth

Réunion du 8 octobre 2008 à 21h30
Crise financière et bancaire — Débat sur une déclaration du gouvernement

Éric Woerth, ministre :

Autre acquis du G4 : les participants se sont entendus pour réexaminer les normes prudentielles et comptables, afin que, à l’avenir, elles préviennent la formation de bulles spéculatives et amortissent les chocs en cas de crise, au lieu d’aboutir à ce qui s’est passé, c'est-à-dire exactement l’inverse.

Sur ces questions, la France a longtemps eu un discours isolé, décalé, disaient même certains : aujourd’hui, tous s’accordent sur la nécessité d’évoluer.

Lors du G4, nous nous sommes également mis d’accord pour revoir les modes de rémunération des dirigeants et des opérateurs sur les marchés.

Pendant des années, les équipes qui ont fabriqué des véhicules de titrisation ont reçu des bonus immédiats énormes, calculés sur le gain espéré, qui était d’ailleurs immédiatement comptabilisé dans sa totalité. Quel intérêt avaient donc ces personnes à s’assurer que ce gain se matérialiserait effectivement dans la durée ? Aucun !

À l’avenir, les modes de rémunération devront faire partie intégrante de la surveillance prudentielle.

Ces principes de bon sens, qui n’auraient jamais dû être perdus de vue, sont désormais consensuels.

Ce qui a été obtenu samedi, par le Président de la République, est à l’honneur de la France.

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