Comment allons-nous mettre en œuvre l’engagement que nous avons pris de garantir la continuité de notre système bancaire ? Comme nous l’avons fait avec Dexia.
Si une banque ou un établissement financier est en difficulté, nous examinons immédiatement avec la Banque de France et les autorités de régulation quelle est la meilleure solution. Si cette solution nécessite l’entrée de l’État dans le capital, nous le faisons, mais à plusieurs conditions.
D’abord, l’État doit avoir les moyens de superviser le redressement de la banque. Dans le cas de Dexia, nous avons obtenu, avec la Caisse des dépôts et consignations, une minorité de blocage.
Ensuite, le management doit pouvoir être immédiatement renouvelé si la situation le justifie. Les dirigeants qui se sont affranchis des règles minimales de prudence et de bonne gestion ne doivent pas compter sur l’État actionnaire pour les aider à sauter en parachute doré !
Enfin, l’État n’a pas vocation à rester un actionnaire durable au titre des participations qu’il serait ainsi amené à prendre. Une fois l’entreprise redressée, la participation de l’État doit être revendue, si possible avec une plus-value – c’est alors une bonne nouvelle pour le contribuable –, comme nous l’avons fait pour Alstom.