Troisièmement, il faut tout mettre en œuvre pour renforcer la transparence afin de mieux identifier le risque de crédit, imposer aux banques plus de transparence sur les opérations de titrisation, mieux les contrôler et davantage les responsabiliser.
Quatrièmement, il convient aussi de mieux contrôler les structures bancaires hors bilan qui participent au processus de titrisation. Sur le plan institutionnel, le consensus est général quant au renforcement de l’efficacité des autorités de contrôle : pourquoi faut-il attendre une crise d’une telle ampleur pour que le Gouvernement prenne conscience de cette évidence ? Sans « gendarme de la bourse » européen, il n’est pas possible de mieux réguler les marchés financiers européens. Il faut étendre le pouvoir de contrôle des autorités de régulation aux intermédiaires qui interviennent dans le processus de titrisation, comme les hedge funds ; il faut accélérer la coordination entre les « gendarmes de la bourse » en Europe et dans le monde.
Cinquièmement, enfin, il faut faire fusionner, pour les rendre plus efficaces, certaines des autorités de contrôle. En France, aujourd’hui, la fonction de contrôle est éclatée entre cinq organismes différents. Nous devons tendre à une simplification et à un rapprochement entre ces organismes, comme les États-Unis sont en train de le faire aujourd’hui.